Casablanca – La nouvelle Charte de l’investissement présentée devant SM le Roi Mohammed VI traduit une politique volontariste de l’État pour consolider la compétitivité des petites et moyennes entreprises (PME), a souligné Hassane El Gatra, professeur agrégé et chercheur en sciences économiques.
Cette nouvelle charte offre une vision claire pour les entreprises et traduit une politique volontariste de l’État pour consolider les capacités de compétitivité et d’exportation des PME, qui constituent plus de 80% du tissu productif national, a fait savoir M. El Gatra dans une déclaration à la MAP.
L’économiste a également indiqué que “tous les repères sont là pour le secteur privé”, notant que la demande ne devra pas tarder, il suffit juste d’y adhérer et de se préparer, en procédant à des investissements de modernisation et d’élargissement pour augmenter la compétitivité et opérer dans un marché concurrentiel et face à des entreprises nationales et internationales.
Il a, en outre, relevé que cette charte traduit l’ambition du nouveau modèle de développement (NMD) de porter la part de l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement total et d’un tiers la part de l’investissement public à l’horizon 2035.
En d’autres termes, a-t-il poursuivi, il s’agit de faire du privé le moteur de l’investissement national, comme recommandé par le NMD, relevant que les autres objectifs majeurs attribués à cette nouvelle charte sont relatifs à la création d’emplois, la promotion d’un développement équitable des territoires et la priorisation des secteurs porteurs pour l’économie nationale.
De même, la charte contribuera à donner une forte impulsion à la relance économique, étant donné que l’investissement demeure le moyen le plus pertinent pour atténuer les effets de la crise sanitaire.
Dans ce cadre, “l’État est face à un double enjeu, tout d’abord guider les entreprises à retrouver leurs repères, en agissant sur la demande nationale qui devrait être prometteuse pour les entreprises, et en même temps, préparer ces entreprises à répondre à cette demande, en les impliquant dans un processus d’élargissement de leurs moyens de production (capital et travail) pour produire plus, et garantir ainsi une augmentation de la consommation au niveau national”, a-t-il estimé.
Le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli avait présenté la semaine dernière devant SM le Roi Mohammed VI les grandes lignes du projet de la nouvelle charte de l’investissement.
Elle s’inscrit dans l’esprit et l’ambition du NMD et se fixe comme objectif d’inverser la tendance actuelle où l’investissement privé représente près d’un tiers seulement de l’investissement total, l’investissement public représentant les deux tiers. Il prévoit ainsi de porter la part de l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement total à l’horizon 2035.
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