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dimanche, décembre 14, 2025

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ZLECAf : Bouée de sauvetage pour l’Afrique

Depuis la signature officielle de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) par une large majorité des pays membres de l’Union Africaine (UA), en mars 2018 à Kigali au Rwanda, le Maroc s’est positionné parmi les plus fervents défenseurs de sa concrétisation.

Cet engagement s’est confirmé avec l’accueil, les 11 et 12 décembre à Marrakech, de la 2ème édition du Forum d’Affaires de la ZLECAf, placée sous le thème “Ensemble pour une mise en œuvre efficiente de la ZLECAf”. La conviction du Royaume, partagée par d’autres pays africains mobilisés, est que les freins politiques, tels que l’instabilité dans certains États, économiques, comme le manque de compétitivité de certains marchés, et techniques, à l’image des règles d’origine ou de la protection de certains produits, peuvent être dépassés par le dialogue et des négociations directes.

 

Car, au final, créer un marché commun de plus de 1,5 milliard d’habitants, le plus grand au monde, est la clé pour faire du continent un espace stable et prospère. En s’ouvrant au commerce transfrontalier, des pays enclavés et pauvres, comme le Malawi ou le Burundi, peuvent attirer des investisseurs et, ainsi, diversifier leur économie.

 

L’expérience de l’Union Européenne nous a démontré que les pays de l’ex-Union Soviétique, une fois intégrés à un marché commun, ont connu une très forte croissance économique et, dans son sillage, des transformations démocratiques, culturelles et institutionnelles. Le “doux commerce”, concept théorisé par Montesquieu, permet en outre d’éviter les multiples conflits frontaliers dont l’Afrique a hérité de la colonisation. Il permet aussi de contenir le terrorisme et les mouvements migratoires en créant des emplois et en fixant les populations dans des zones jusque-là défavorisées.

 

Enfin, une Afrique divisée et constamment en conflit est devenue le terrain de jeu des puissances prédatrices, la Russie au Sahel et en Centrafrique, la Turquie en Libye et en Somalie, ou plus récemment les États-Unis en République Démocratique du Congo. Une Afrique économiquement intégrée est aussi une Afrique solidaire et moins vulnérable aux ingérences et manipulations étrangères.

 

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