Les séparatistes au Yémen qui ont récemment pris le contrôle de territoires dans l’est du pays ont refusé de s’en retirer lors de discussions avec des émissaires saoudiens et émiratis, a déclaré samedi à l’AFP une source proche de ce groupe.
Une source proche du CST a déclaré à l’AFP qu’une délégation composée de responsables militaires saoudiens et émiratis avait demandé vendredi soir au STC de se retirer des provinces voisines d’Hadramout et de Mahra, dans l’est du pays.
« Les négociations sont toujours en cours, une offre de retrait a été présentée, mais le CST l’a rejetée », a ajouté la même source.
Le SCT dit avoir chassé des territoires dont il a pris le contrôle une division de l’armée qu’il accuse d’être dirigée par des islamistes.
Il affirme de façon plus générale vouloir mettre un terme à la contrebande à laquelle se livrent dans ces secteurs selon lui les rebelles houthis, en guerre contre le pouvoir depuis plus d’une décennie.
Le Conseil de transition du Sud, a aussi annoncé le lancement d’une opération militaire à Abyan, dans le sud du pays, baptisée «Action décisive», en continuation de l’opération «Flèches de l’Est».
Le CTS a récemment annoncé contrôler de vastes zones du sud du Yémen, notamment la 12e Brigade mécanisée, la zone entourant le complexe pétrolier d’Al-Uqlah à Shabwa, et la plupart des zones vitales et stratégiques de la ville située au centre du Yémen.
Cette annonce intervient alors que les mouvements militaires s’accélèrent dans les villes de l’est, le porte-parole officiel des forces armées du Sud, Mohammed Al-Naqeeb, ayant annoncé qu’une force de l’élite hadramie se dirigeait vers la ville de Seiyun, dans le Wadi Hadramawt, pour soutenir les opérations visant à «renforcer la sécurité et la stabilité».
L’offensive du STC suscite des craintes d’affrontements au sein de la coalition gouvernementale et d’une sécession du sud du Yémen, qui a été un Etat indépendant de 1967 à 1990.
Le Yémen est divisé entre les Houthis, des rebelles soutenus par l’Iran qui se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014 puis d’une grande partie du nord du pays, et le gouvernement, qui rassemble des forces hétéroclites et siège provisoirement à Aden, dans le sud.
Le STC affirme désormais contrôler l’ensemble de la région pétrolière de Hadramout et avoir étendu son influence dans la province de Mahra, bordant Oman, une importante voie de contrebande pour les Houthis.
