67 journalistes ont été tués dans l’exercice ou en raison de leur métier dans le monde en un an, dont près de la moitié dans la bande de Gaza « sous le feu des forces armées israéliennes », accuse Reporters sans frontières dans un bilan publié mardi.
« Voilà où mène la haine des journalistes, voilà où mène l’impunité », a dénoncé la directrice éditoriale de RSF, Anne Bocandé, auprès de l’AFP.
Reporters sans frontières avait dénombré 49 journalistes tués en 2023, l’un des chiffres les plus bas des vingt dernières années, mais la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 a nourri une hausse de ce bilan en 2024 (66 tués, selon un bilan réactualisé) et 2025 (67).
Avec au moins 29 employés de médias tués ces douze derniers mois dans le territoire palestinien pendant qu’ils exerçaient leur métier, « l’armée israélienne est le pire ennemi des journalistes », accuse RSF.
Reporters sans frontières déplore aussi « l’année la plus meurtrière au Mexique depuis au moins trois ans », avec neuf journalistes tués, « malgré les engagements » pris par la présidente de gauche élue en 2024 Claudia Sheinbaum.
L’Ukraine (trois journalistes tués) et le Soudan (quatre) sont les autres pays où le bilan est le plus meurtrier, selon RSF.
RSF fait aussi état de 503 journalistes détenus à ce jour dans 47 pays du monde (121 en Chine, 48 en Russie, 47 en Birmanie), 135 journalistes disparus, dont certains depuis plus de 30 ans, et 20 journalistes otages, principalement en Syrie et au Yémen.
