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samedi, novembre 23, 2024

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«Opportunités de carrière IT, post covid-19» Un webinaire qui met en avant la digitalisation

Différents acteurs du secteur ont été présents lors d’un webinaire, tenu par l’opérateur IT Everis Maroc sous le thème « Opportunités de carrière IT, post covid-19 ».

Le président de l’APEBI Maroc, Amine Zarouk, a entamé son intervention lors du webinaire organisé ce mardi sous le thème « Opportunités de carrière IT, post covid-19 », ainsi : « Comme plusieurs secteurs, l’IT a également été touché par la crise du coronavirus, mais nos activités ne sont pas à l’arrêt comme pour le tourisme par exemple ».

Il y ajoute que l’IT est un macrosecteur, qui regroupe notamment les distributeurs de matériel informatique, les sociétés de services, des startups, les offshoreurs et les opérateurs télécoms et bien d’autres, et qu’ils n’ont pas tous été impactés de la même manière.

Mr. Zarouk souligne également que l’offshoring, est passé par une phase assez compliquée bien qu’il représente plus de 120.000 emplois dans le Royaume. Toutes les activités liées au réseau et à l’ingénierie ont été profondément impactées, étant donné qu’elles sont associées au fonctionnement des usines.

Toujours d’après Mr. Zarouk, les startups ont elles aussi été très touchées. Leurs donneurs d’ordre ont effectué des gels de budgets assez brusques, mais heureusement que l’IT est un secteur résilient qui pourra rebondir rapidement.

En somme, cette crise, selon l’intervenant serait positive pour le secteur à moyen terme, étant donné que la réticence vis-à-vis du digital et de l’IT est ce qui a toujours bloqué le développement de certains grands projets.

A ce jour, il y a eu une véritable prise de conscience au niveau des plus hautes instances. A présent, on est convaincu que le digital peut sauver des vies et des économies. Les entreprises sont également conscientes désormais que dans des situations de crise, la digitalisation est nécessaire pour la poursuite de leurs activités : ajoute-t-il.

« Certaines entreprises étaient réticentes à recruter des personnes qui travaillent à distance ou en dehors de leurs locaux, mais qui sont plus souples aujourd’hui, grâce à la crise du covid-19 ».

Mr Zarouk attire l’attention sur de nouvelles opportunités pour le Maroc dans l’Offshoring

« Nos clients font de l’offshoring pour trois raisons, à savoir, les coûts, la continuité de l’activité et la compétence. C’est un trio qu’il faut satisfaire », laisse entendre M. Zarouk.

Dans le futur, « et avec l’accélération de la digitalisation, notamment à l’international, le besoin en termes de compétences sera plus fort, la réticence envers le travail à distance sera moins forte et la crise économique va faire en sorte que le besoin de la réduction des coûts sera plus important. Tous ces facteurs se traduisent par une potentielle accélération des demandes sur la nearshorisation.

En Europe il y a actuellement un débat sur la relocalisation des activités effectuées en Chine, et le Maroc est considéré comme un très bon compromis pour récupérer une certaine partie de l’activité industrielle, et également pour proposer des services IT et dans l’ingénierie ».

  • Le recrutement passe aussi au
    digital

Alexandra Montant, DGA de ReKrute.com déclare qu’au niveau du recrutement, il y a également eu beaucoup de changements. Ils sont passés au digital, notamment pour les entretiens et la signature des contrats. En période de confinement, tout se faisait à distance et ça a bien marché.

Aussi, et toujours selon Mme Montant, il y avait un gel complet des recrutements durant les premiers mois de la crise. Une relance au mois de mai a été ressentie, avant de repartir sur un rythme normal, puisque les entreprises commencent à reprendre leurs activités. D’après elle, il faudra attendre septembre pour une bonne relance, la période estivale sera relativement calme.

Tout comme elle s’attend à une explosion des recrutements dans le secteur IT, puisqu’il y a un réel besoin. « En 2019 rien que sur ReKrute, il y avait 315.000 postes ouverts pour les profils IT ».

  • « Tous les jeunes qui voulaient quitter le Maroc pour l’Europe commencent
    à se poser des questions »

« Aujourd’hui, on voit que tous les jeunes qui voulaient quitter le Maroc pour l’Europe commencent à se poser des questions, surtout avec la façon dont le Royaume a géré la crise. L’attrait de l’étranger a été réduit » : souligne Mme Montant. Elle ajoute qu’en revanche, le Maroc devrait faire des efforts pour encourager les talents à l’étranger à revenir. Selon elle, « les entreprises mettent les moyens nécessaires pour récupérer les Marocains expérimentés et diplômés de l’étranger. Il y a plusieurs personnes qui ont accepté de revenir au Maroc, même s’il y a beaucoup de sacrifices à faire, surtout côté salaire ».

  • Augmentation du nombre d’étudiants dans les filières en relation avec l’IT

Afin de bien gérer la digitalisation au Maroc, Mr. Moukrim déclare qu’il faudra augmenter le nombre d’étudiants dans les filières en relation avec l’IT, et organiser des formations continues pour les entreprises, pour permettre aux employés de travailler indépendamment de l’espace et du temps.

« L’informatique doit également être généralisé à toutes les filières. Nous devons aussi accompagner le développement du e-commerce, la e-santé et le e-marketing avec des formations adéquates dans les universités ».

M. Zarouk a insisté sur le fait qu’il faut privilégier les formations à court terme, telles que les formations de reconversion. A ce propos : « L’Apebi a lancé un programme qui permet de reconvertir des profils scientifiques pour les transformer en profils IT. Ce sont des formations qui ne dépassent pas 6 mois, et qui nous permettent d’obtenir le nombre de profils qu’il faut pour saisir les opportunités de demain ».

Selon Mme Montant, le télétravail n’existait pas au Maroc, ou exceptionnellement dans certaines entreprises. « Une étude réalisée par ReKrute en avril a montré que seul 14% des employés ont déjà fait du télétravail, parce qu’ils étaient malades ou en congé ».

« Après le covid, nous avons eu des entreprises qui sont passées au télétravail en 24h, et c’était un choc positif autant pour les collaborateurs que pour les managers et directeurs. Une autre étude réalisée auprès de 120 managers a montré que ces derniers étaient très contents de la productivité de leurs équipes en télétravail. 85% ont déclaré que l’efficacité des réunions était nettement supérieure et que les gens sont plus ponctuels ».

En ce qui concerne les salariés, « 50% aimeraient avoir un ou deux jours par semaine en télétravail, et 43% aimeraient en avoir 3 ».

  •  Les avantages du télétravail

Par ailleurs, la DGA de ReKrute a mis en avant les avantages du télétravail, notamment en termes de recrutement. « Le télétravail peut être positif pour les entreprises. Il peut ouvrir d’autres opportunités de recrutement, dans la mesure où il offre la possibilité à des personnes éloignées de travailler dans des villes où elles ne seront pas obligées d’habiter ».

D’un autre côté, « les gens qui travaillaient en freelance se sont rendus compte qu’en cas de crise, leur salaire n’est pas garanti. Beaucoup de personnes ont donc commencé à chercher des postes en entreprises, ce qui donne l’opportunité aux sociétés de recruter des seniors qui n’étaient pas accessibles auparavant ».

Néanmoins, il reste des obstacles face à ce mode de travail, d’un côté il s’agit de l’aspect technique pour 57% des collaborateurs interviewés, notamment une mauvaise connexion pour 28% d’entre eux. D’un autre côté, c’est l’inquiétude du côté des managers quant à l’isolement social créé par le télétravail, qui fait que le sentiment d’appartenance à l’entreprise est plus difficilement perceptible.

Source : L’OPINION
Rédigé par : Kenza Aziouzi

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