Le chef de l’armée libanaise Rodolphe Haykal a réitéré lundi devant des diplomates étrangers l’engagement à désarmer le Hezbollah, prévu dans l’accord de cessez-le feu entre le mouvement pro-iranien et Israël.
Cette première phase prévoit le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah dans la partie située entre la frontière israélienne et la rivière Litani, à quelque 30 km au nord en territoire libanais.
«Le but de cette visite est de réaffirmer l’engagement de l’armée à mettre en œuvre la Résolution 1701 (ayant servi de base à l’accord, ndlr)», selon un communiqué de l’armée.
Le Liban est sous pression notamment des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, qui refuse.
Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d’un an d’hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.
Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l’empêcher de se réarmer.
« Que les États-Unis sachent que nous nous défendrons même si le ciel s’effondre sur la terre, et que nos armes ne seront pas confisquées pour servir les objectifs d’Israël, même si le monde entier déclare la guerre au Liban », a-t-il déclaré dans un discours prononcé lors d’un rassemblement religieux retransmis en direct sur la chaîne de télévision locale Al-Manar.
Dans son discours, le dirigeant du Hezbollah a remis en question l’intérêt des négociations alors que les frappes israéliennes se poursuivaient, exhortant les autorités libanaises à mettre pleinement en œuvre les accords existants et à discuter d’une stratégie de défense nationale.
Naïm Qassem a déclaré que le Hezbollah était prêt à coopérer pleinement avec l’armée libanaise et ouvert à une stratégie de défense qui exploite toute la puissance du Liban, mais a rejeté tout cadre qui reviendrait à capituler devant Israël ou les États-Unis.
Selon l’accord de cessez-le-feu mettant fin au conflit entre Israël et le Hezbollah d’octobre 2023 à novembre 2024, le groupe armé devrait se désarmer et permettre le déploiement complet des forces armées libanaises suite au retrait des troupes israéliennes. Le Hezbollah n’a toujours pas été désarmé, bien que l’armée libanaise ait présenté un plan en ce sens. Pendant ce temps, Israël maintient ses forces dans le sud du Liban et mène régulièrement des frappes qu’il dit viser des cibles du Hezbollah.
