Rabat – La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus a organisé une série d’activités artistiques et sportives au profit des pensionnaires des établissements pénitentiaires, des ex-détenus et des membres de leurs familles, en vue de promouvoir la culture de la tolérance et de la modération.
Ainsi, un tournoi de football a été organisé le 24 mars à Rabat, sous le thème “Ensemble pour éradiquer la stigmatisation sociale”, indique, jeudi, un communiqué de la Fondation.
Ont pris part à ce tournoi une première équipe composée d’anciens détenus condamnés en vertu de la loi de lutte contre le terrorisme, une deuxième représentant la Fondation, ainsi qu’une troisième regroupant un parterre d’artistes de renom et une dernière constituée d’anciens joueurs de l’Association sportive de Salé, ajoute la même source.
L’ensemble de ces équipes ont concouru dans la conviction que les personnes libérées, leurs épouses et leurs enfants ont droit à une vie digne, à l’abri de toute stigmatisation ou discrimination.
La même source précise que cette manifestation s’est clôturée par un Iftar collectif, organisé dans une atmosphère empreinte de solidarité, de fraternité et de convivialité, ajoutant que des dons et des médailles ont été remis aux participants, en reconnaissance de leurs performances respectives.
La Fondation, après s’être attachée à panser la fragilité psychologique de la catégorie concernée, à restaurer leurs rôles sociaux et à faciliter leur intégration dans le tissu économique, s’est engagée dans la lutte contre la stigmatisation sociale, explique-t-on.
Dans ce sens, une première initiative a été lancée via un Iftar collectif, tenu le 20 mars à Tanger, au profit de 81 femmes, entre anciennes détenues et épouses de détenus, ainsi que 209 de leurs enfants, une action qui a été conduite par la Fondation en partenariat avec plusieurs acteurs, notamment l’Association “Yallah Nette3awnou”.
Cet événement a connu la participation de femmes précédemment associées à des affaires de terrorisme, souligne le communiqué, ajoutant qu’elles ont bénéficié de l’accompagnement et du soutien de la Fondation, jusqu’à retrouver une place honorable au sein du tissu socioéconomique marocain, dans la dignité et la confiance en soi.
Ces femmes ont également étaler l’étendue de leur talent, grâce à l’appui de la Fondation, en confectionnant et en offrant des pâtisseries ainsi que divers gâteaux de l’Aïd à l’ensemble des convives, issus de différents secteurs et institutions, publics et privés.
La stigmatisation sociale constitue un fardeau qui peut entraver la vie privée de certains ex-détenus et membres de leurs familles, et ce, en dépit des valeurs, compétences artistiques, qualifications et attestations académiques acquises durant leur incarcération.
Par ailleurs, ces activités s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés par la Fondation, visant à renforcer les liens sociaux et à assurer une réinsertion harmonieuse au sein d’un tissu social solidaire pour les pensionnaires des établissements pénitentiaires, les ex-détenus et leurs familles.
Elles s’inscrivent également dans la continuité de l’accompagnement global à dimension sociale et économique, en particulier pour ceux remplissant les conditions requises par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), afin de favoriser leur intégration dans le tissu économique, conclut le communiqué.
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