Les exercices 2017 et 2018 se sont achevés sur des échanges quotidiens moyens supérieurs à 150 millions de DH. Il faut espérer que le reste de l’année soit plus dynamique. Rien n’est sûr surtout avec le creux du mois de Ramadan et des vacances d’été. Par ailleurs, en dehors des résultats trimestriels des banques à venir, les investisseurs disposent d’assez peu d’indicateurs sur les entreprises.
Les analystes de CDG Capital sont néanmoins optimistes sur leur capacité à redresser leurs bénéfices en 2019, sous l’hypothèse notamment d’une croissance du PIB autour de 3%. Les résultats d’exploitation progresseraient de 3,5% et la masse des bénéfices s’élargirait de 1,5%. Cette évolution intègre l’impact de la contribution sociale de solidarité, une taxe de 2,5% appliquée au bénéfice net supérieur ou égal à 50 millions de DH.
Au moins 2/3 des entreprises cotées rentrent dans le périmètre de cette taxe. Les résultats du premier semestre attendus à partir de juillet pour les plus prompts donneront des indications sur la santé des sociétés du Masi. Cela suffira-t-il à faire revenir les investisseurs? Pour les analystes, l’évolution du marché des Bons du Trésor pourrait soutenir les arbitrages en faveur de la Bourse. Les taux se maintiendraient à leur niveau actuel voire s’inscriraient en légère baisse.
Pour l’instant, les finances publiques se tiennent et il ne devrait pas a priori y avoir de surprise comme l’année dernière sur le niveau du déficit. Cela dit, le contexte de taux bas dure depuis un moment et la Bourse n’en a pas réellement profité, en témoigne le niveau des transactions sur la Place.
La faible liquidité du marché demeure un véritable problème. Six ans après le déclassement du MSCI Emerging Market vers un indice moins coté, le MSCI Frontier Market, le marché casablancais est encore loin d’avoir apporté des solutions pour gommer ce point faible.