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jeudi, janvier 9, 2025

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IDE : Comment booster le réinvestissement

Le taux de réinvestissement au Maroc reste loin de la moyenne mondiale. C’est l’une des principales conclusions d’une étude du Policy Center for the New South (PCNS) intitulée «Réinvestissement des IDE au Maroc : Un potentiel à exploiter». Les rédacteurs de l’étude rappellent de prime abord que l’attractivité du Maroc envers l’investissement direct étranger s’est nettement améliorée durant les deux dernières décennies. «L’amélioration du climat des affaires ainsi que l’adoption des stratégies sectorielles orientées vers l’export ont encouragé de nombreuses firmes multinationales à s’installer au Maroc. Le stock des IDE est ainsi passé de 10 milliards de dollars en 2000 à 73 milliards de dollars en 2021, soit une croissance annuelle moyenne de 10%», soulignent les rédacteurs du rapport. Cependant, cet essor ne devrait pas cacher certaines aberrances, en l’occurrence celle de la faiblesse des montants réinvestis par ces entreprises.
Il faut savoir que l’un des critères pertinents qui permet de juger la pérennité des IDE dans un pays est le réinvestissement de leurs revenus issus d’un premier investissement. Ainsi, la lecture des données sur les revenus des IDE au Maroc révèle que les investisseurs directs sont moins enclins à réinvestir les bénéfices collectés et préfèrent cependant rapatrier leurs dividendes. Ceux-ci représentent une part moyenne de 75% durant ces deux dernières décennies.
De l’autre côté, bien qu’elle ait enregistré une forte croissance entre 2005 et 2021, la part des bénéfices réinvestis demeure faible et ne dépasse pas 20%, bien en dessous des moyennes observées ailleurs dans le monde, présentant ainsi un manque à gagner pour l’économie marocaine.
L’étude préconise ainsi la mise en place de mesures fiscales incitatives à l’instar de certains pays. La Tunisie, par exemple, a adopté un dégrèvement fiscal au profit des sociétés étrangères qui réinvestissent dans la limite de 35% des bénéfices nets soumis à l’impôt sur les sociétés. La Chine, quant à elle, a élargi les avantages fiscaux pour les investisseurs étrangers en les exemptant de la retenue d’impôt sur le revenu appliqué au réinvestissement des bénéfices réalisés en Chine. L’Italie a également introduit un taux d’imposition réduit pour les bénéfices réinvestis en vue d’acquérir des actifs ou d’accroître l’emploi. Des exemples qui pourraient inspirer le Maroc pour augmenter le taux de réinvestissement, puisque le faible taux actuel pourrait représenter «un mauvais signe, mettant en péril l’attractivité économique du Maroc», avertit l’étude.

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