Le spectacle offert sur l’avenue Othmane Ibn Affane frôle l’invraisemblable. Des palmiers arrachés du boulevard Khalil Gibran ont été transplantés sans ordre ni harmonie, comme jetés au hasard, censés remplacer des arbres morts mais trahissant une improvisation criante.
L’image est saisissante : un arbre « exilé », planté comme on se débarrasse d’un fardeau, étouffant sous son propre poids, condamné à mourir à petit feu. Plus qu’un raté horticole, c’est une illustration flagrante d’un mépris pour l’esthétique urbaine et pour l’intelligence des citoyens.
Il est temps de mettre fin à ce « théâtre de l’absurde » qui ridiculise la ville et ses habitants. Car pendant qu’El Jadida s’enlise dans des pratiques approximatives, d’autres cités avancent à pas de géant, laissant derrière elles une ville qui, en matière de gestion paysagère, semble figée dans un autre siècle.
