• Un discours télévisuel rédempteur
• Le patron de Facebook devra s’exprimer au Parlement européen
Face à la crise que traverse le réseau social Facebook suite au scandale Cambridge Analytica, le patron Mark Zuckerberg a décidé de sortir de l’ombre. Après une période de silence, il a présenté ses excuses et a reconnu ses erreurs.
Il a affirmé à juste titre que « cela constitue un abus de confiance important » à l’égard des membres du réseau social. Il faut rappeler que Cambridge Analytica a eu accès aux données personnelles de plus de 270.000 utilisateurs à travers une application de tests psychologiques.
Au cours d’une interview accordée à la chaîne américaine CNN, le patron du réseau social a précisé que la responsabilité de la firme siégeant à la Silicon Valley reposait sur une protection accrue des données présentes sur le site. Il s’engage à faire en sorte que cette situation ne se reproduira plus.
Pour y arriver, Zuckerberg projette de limiter l’accès aux données aux applications externes à Facebook. Un contrôle plus strict sera également opéré dorénavant afin de limiter les risques. Ce qui permettra au géant californien d’être plus vif pour contrer ces situations compromettantes.
À l’échelle internationale, un nombre conséquent de personnalités et de militants ont réagi à cette affaire. Parmi eux, Teresa May, et le ministre britannique de la Culture Matt Hancock.
La Première ministre anglaise considère que les accusations portées à l’égard de Cambridge Analytica étaient «très problématiques». Quant au ministre Matt Hancock, il estime que la déclaration de Mark Zuckerberg est empreinte de légèreté. «J’ai vu la nuit dernière que Mark Zuckerberg s’était excusé et avait dit qu’ils allaient faire des changements. Mais franchement, je ne pense pas que ces changements aillent assez loin», a-t-il déclaré.
Aussi, le boss des réseaux sociaux doit également faire face un boycott de Facebook marqué par une campagne de désabonnement. Au niveau boursier, l’action de la firme a connu une baisse vertigineuse, perdant en l’espace de quelques jours près de 8% de sa valeur.
Ce qui est assez problématique pour un groupe de cette taille. Notons que plusieurs enquêtes transatlantiques ont été ouvertes pour éclairer les zones d’ombres autour de ce litige.
La plus récente a été lancée par les procureurs de New York et du Massachusetts. Côté européen, Mark Zuckerberg devra s’exprimer face à des députés britanniques dans l’enceinte du parlement européen, et ce, dans les plus brefs délais.
L’Économiste