Croissance molle au 4e trimestre 2018. L’arrêté des comptes nationaux sur la période la situe à 2,9% contre 4,4% lors du dernier trimestre de 2017. Et l’essentiel de cette croissance a été tiré par la consommation finale des ménages, relève le HCP dans sa dernière note sur la situation économique.
Le recul observé, s’explique pour une grande partie par le net ralentissement du secteur primaire: 2% contre près de 11%. La forte baisse résulte du plongeon de 15,7% de la valeur ajoutée de l’activité de pêche. Alors qu’elle avait enregistré un bond de 16,9%, un an auparavant. Celle du secteur agricole, a progressé de 3,5% au lieu de 13,6% en variation annuelle.
La même tendance à la baisse est constatée pour le secteur secondaire. En volume, sa croissance est passée de 4,6% au 4e trimestre 2017 à 3,2% à la même période de l’année écoulée. L’industrie d’extraction et BTP demeurent en tête des activités qui ont accusé les plus fortes baisses. En revanche, l’énergie électrique, l’eau et l’industrie de transformation ont relativement amélioré leurs indicateurs.
Mais le secteur des services reste de loin le plus performant. En particulier le commerce et les activités financières et assurances. Ils affichent le double de leur croissance durant le dernier trimestre de 2017. (Voir repères ci-contre).
Les télécommunications restent aussi en pole position avec une croissance de 2,7% contre 0,5%, un an auparavant.
Dans l’ensemble, la valeur ajoutée des activités hors agriculture s’est repliée de 0,3 points de pourcentage à 2,9%. Avec un taux d’inflation qui est resté maîtrisé:1,9% contre 2% une année auparavant.
La demande intérieure a affiché un taux d’accroissement de 2% durant le 4e trimestre 2018 au lieu de 3,8% durant la même période de l’année précédente, contribuant ainsi pour 2,2 points à la croissance économique. Une contribution qui résulte pour l’essentiel des dépenses des ménages qui ont enregistré une augmentation de 3,9% contre 1,9% en 2017.
En revanche, l’investissement s’est replié de 1%. Il a ainsi retranché 0,3 point à la croissance alors que sa contribution était positive à hauteur de 2,9 points, un an auparavant. Dans le sillage, les besoins de financement de l’économie se sont accentués.
En cause, le plongeon de 48,6% des revenus nets reçus du reste du monde, alors qu’ils avaient augmenté du même niveau durant le dernier trimestre 2017. Du coup, le besoin de financement s’est aggravé de moitié à 6,1% au 4e trimestre 2018.