Salé – Le préfet de police, Abderrahmane El Yousfi Alami a affirmé, jeudi à Salé, que l’expertise a prouvé que les matières chimiques saisies suite au démantèlement de la cellule terroriste dans la région de Had Soualem sont essentielles à la préparation d’engins explosifs.
Lors d’un point de presse organisé par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), M. El Yousfi Alami a souligné qu’à la lumière des résultats de l’expertise scientifique à laquelle ont été soumis les matières chimiques, outils et mécanismes suspects saisis, il s’est avéré que la dangerosité de cette cellule réside dans le fait que les matières soumises à l’expertise sont essentielles à la préparation de différents engins explosifs, notant que que ces engins se distinguent par leur diversité en termes de compositions chimiques, de sensibilité, de dangerosité, de puissance explosive et, par conséquent, en termes de destruction qui sera causée par l’explosion de chaque type.
Il a ajouté que le raticide, qui figure parmi les objets saisis, était préparé pour l’ajouter aux clous dans la fabrication de l’engin explosif, afin de le rendre létal pour les victimes, en particulier les blessés.
Dans ce contexte, il a indiqué qu’afin de procéder à une expertise technique et scientifique, le Laboratoire national de police scientifique relevant de la Direction Générale de la Sûreté Nationale a reçu un certain nombre de ces matières saisies sous forme de scellés judiciaires pouvant être classés en trois sections. La première comprend des produits chimiques sous forme de poudres et de liquides de différentes couleurs et formes. La deuxième est un ensemble de clous, de fils de fer et de fils utilisés pour la soudure, tandis que la troisième comprend des équipements et des outils souvent utilisés dans les laboratoires.
L’expertise scientifique effectuée par le laboratoire a confirmé que toutes ces matières chimiques peuvent être utilisées dans la préparation et la fabrication d’engins explosifs artisanaux dangereux, qui sont dans certains cas plus mortels que d’autres explosifs, a affirmé M. El Yousfi Alami.
L’expertise scientifique a prouvé, a-t-il poursuivi, qu’à travers ces matières chimiques soumises à l’expertise du laboratoire, il est possible d’obtenir plusieurs engins explosifs qui diffèrent en termes de composants, de sensibilité, de puissance explosive et de dangerosité, et donc en termes de destruction.
Le responsable a relevé que ces matières ont un double usage, et sont destinées en premier lieu à un usage civil, que ce soit dans le domaine agricole ou industriel, ou à des fins médicales, entre autres, ajoutant que leur exploitation est détournée, dans cette affaire, à des fins criminelles, terroristes et subversives.
Pour ce qui est de la troisième section des scellés judiciaires, l’expertise technique a confirmé qu’il s’agit d’outils et d’équipements, dont certains sont utilisés dans les laboratoires, a-t-il noté, ajoutant que leur saisie avec des matières chimiques, des fils électriques et des clous suggèrent qu’ils ont été acquis en vue de la préparation d’engins explosifs à base des matières chimiques susmentionnées.
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