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dimanche, novembre 24, 2024

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La transformation numérique, un sujet pour les entreprises ?

Selon le Syntec Numérique, dans l’industrie, seules 38% des entreprises ont entamé leur transformation numérique. Pour accélérer le mouvement, la fédération formule une dizaine de propositions aux candidats à l’élection présidentielle.

Les entreprises du numérique se portent bien. Merci pour elles. En 2016, le chiffre d’affaires des entreprises adhérentes au Syntec Numérique, la principale fédération du secteur, devrait augmenter de 2,8%. «C’est 0,2 point de plus que ce que les chefs d’entreprises prévoyaient il y a encore quelques mois», constate Godefroy de Bentzmann, le président de la fédération.

C’est 0,9 point de plus que la progression du PIB national cette année. Les conseils en technologie et l’édition de logiciels sont particulièrement dynamiques.

Ce dynamisme se traduit en de nombreuses créations d’emplois, pour la sixième année consécutive portant les effectifs du secteur à 427.000. En 2015, 14.000 postes y ont été créés.

Selon l’Apec, citée par le Syntec Numérique, le marché de l’emploi en 2016 reste bien orienté avec de fortes intentions de recrutements, dont le volume serait supérieur à celui observé en 2015, en dépit des difficultés des entreprises à recruter.

L’activité devrait continuer à progresser
Mieux, les perspectives sont très encourageantes. A moins d’une crise économique et/ou financière que le Brexit, l’élection récente de Donald Trump aux Etats-Unis ou celle de M. X en France en 2017 pourrait provoquer, le secteur devrait afficher une croissance solide au cours des prochaines années. L’année prochaine, c’est une croissance de 3% de l’activité qui est attendue.

Quels sont ces moteurs ? On n’arrête pas le progrès ? C’est un fait. Cette croissance s’explique surtout parce que trop peu d’entreprises françaises ont réellement pris conscience des enjeux de la transformation numérique en cours.

Moins d’une entreprise sur quatre est concernée
Selon le Syntec Numérique, dans l’industrie, seules 38% des entreprises françaises se sont engagées sur le chemin de la transformation numérique. Certains secteurs se distinguent. C’est le cas de la banque où ce pourcentage grimpe à 77%. Pourtant, «c’est un enjeu essentiel pour l’avenir de nos entreprises et de l’économie tricolore dans son ensemble. La valorisation de la donnée, la cybersécurité, la mobilité, les usages liées au numérique sont des thèmes qui doivent devenir des priorités pour les entreprises», estime Godefroy de Bentzmann.

Pour que la transformation numérique entre dans les esprits, la fédération réclame le soutien des pouvoirs publics. Dans le cadre de l’élection présidentielle, elle formule une dizaine de propositions aux candidats pour les sensibiliser sur ce sujet.

Dans le cadre de l’Alliance de l’industrie du futur, le Syntec Numérique souhaite que la distinction, voire la séparation entre les problématiques industrielles et celles concernant les services, ne soit plus faite. «C’est un débat de l’ancien temps. Il ne faut plus opposer les deux secteurs. Ils se nourrissent», insiste Godefroy de Bentzmann. Il réclame également la mise en place d’une harmonisation européenne des standards et des normes, ce qui permettrait d’accroître les débouchés des entreprises et de les renforcer face à la concurrence américaine et asiatique.

Fiscalité, emploi, formation…
Au niveau fiscal, le Syntec Numérique plaide pour une sanctuarisation du crédit d’impôt recherche (CIR). Il souhaite aussi que les investissements dans la cybersécurité deviennent des dépenses éligibles au CIR ou au crédit d’impôt innovation (CII), ce qui permettrait de les stimuler. La fédération réclame aussi le prolongement de la mesure de suramortissement en vigueur depuis avril 2015 et prolongée d’un an en avril 2016.

Dans le domaine de l’emploi, pour aider les entreprises à recruter et à trouver les talents, la création d’un guichet dédié aux seuls métiers du numérique est réclamé. La mise en place de nouveaux outils pour améliorer la formation en continue est également souhaitée. «Dans notre secteur, un nouveau métier tous les trois ans. On ne va pas laisser nos effectifs sur le bord du chemin. Il faut absolument renforcer la formation continue pour que notre main-d’œuvre soit la plus performante possible», explique Godegroy de Bentzmann.

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