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samedi, novembre 23, 2024

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Immobilier au Maroc : Le Verre à moitié plein

L’équilibre a été rompu à cause d’une clientèle étrangère qui s’était positionnée fortement sur le marché de l’immobilier touristique et de haut standing dans des villes comme Marrakech, Fès ou Tanger.

Oui, le secteur immobilier semble bien loin de l’euphorie qu’il a connue il y a quelques années. Oui, la demande est nettement clairsemée, hésitante et compte bien moins d’acquéreurs étrangers à fort pouvoir d’achat que par le passé. Et oui, les bonnes grâces des banquiers pour l’immobilier semblent loin derrière. Mais non, le secteur n’est pas pour autant en crise. Car à travers tous ces signaux, il faut plutôt voir un marché qui corrige ses excès pour repartir sur des bases plus saines. A y voir de plus près en effet, le secteur a connu ces dernières années une réadaptation vertueuse du couple offre/demande. L’équilibre a été rompu à cause d’une clientèle étrangère qui s’était positionnée fortement sur le marché de l’immobilier touristique et de haut standing dans des villes comme Marrakech, Fès ou Tanger. A présent que cette clientèle occasionnelle se fait plus rare, les promoteurs se réorientent vers une demande locale plus porteuse sur la durée. Les banques qui en apparence ont restreint le financement à la promotion immobilière ne font en fait qu’accompagner la mutation naturelle du marché. Elles poussent en effet les professionnels à penser l’implantation géographique et le standing de leurs projets, en premier lieu, en fonction du marché, de manière à suivre la demande là où elle se trouve. De fait, parce qu’ils sont aujourd’hui plus soucieux aux attentes de la demande locale, les promoteurs s’intéressent également à des segments de clientèle jusque-là délaissés dont la classe moyenne en première ligne. Aussi, du fait que la clientèle est aujourd’hui plus rare mais aussi plus avertie, les professionnels sont plus enclins à faire des efforts sur la qualité de leurs produits. Quoi qu’on en dise, dans tout cela, ce qui fait que le secteur immobilier garde un fort potentiel de développement au Maroc sur la prochaine décennie est la persistance d’un déficit national de 650 000 logements, conforté par une tendance toujours affirmée de la demande à préférer l’accès à la propriété.

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