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dimanche, novembre 24, 2024

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Innovation : les 7 règles d’or

Si l’innovation permet d’augmenter les revenus et les profits de l’entreprise et d’améliorer la qualité de vie des citoyens, c’est le prestige qu’en tirent les entreprises innovatrices qui constitue la véritable rétribution de leurs efforts.

De plus en plus, les innovateurs occupent une place de choix dans l’histoire aux côtés des prophètes, des Hommes de savoir, des leaders politiques et des généraux militaires.

L’innovation doit combiner épanouissement des talents individuels et processus opérationnels organisés dans l’entreprise. L’une ne va pas sans l’autre. Nous présentons dans cet article les sept règles que doit observer chaque entreprise en
la matière.

1. Mettre sur pied une équipe qui marche

Si la créativité est une action individuelle, l’innovation, elle, est un processus. De ce fait, elle peut être organisée et stimulée au sein d’une organisation. Pour ce faire, la première étape est la constitution d’une équipe qui fonctionne. Le leader doit veiller en particulier à la doter des profils suivants :

• Les outsiders dans le secteur d’activité.

Ils apportent un regard neuf et explorent des connexions nouvelles auxquelles l’équipe actuelle ayant le «nez dans le guidon» n’ose pas penser par tradition et à cause du confort que procure l’existant.

• Les rebelles. Ils osent remettre en question le statu quo, font bouger les lignes préétablies et poussent toute l’organisation vers de nouvelles directions.

• Les brillants paresseux. Ils trouveront toujours le moyen de faire mieux que ce qu’on faisait jusque-là, mais en moins de temps et surtout avec moins d’efforts.

• Les passionnés qui peuvent passer de longues nuits à travailler sur une nouvelle idée, tout en trouvant du plaisir à le faire et sans être motivés uniquement par le salaire et la prime, qui sont certes importants, mais pas en phase d’ébullition, car ils détournent l’attention de l’essentiel.

2. Tolérer les erreurs

Tous les grands leaders vous le diront : «Si vous pensez réussir du premier coup, vous risquez d’être très souvent déçus». D’ailleurs, Bill Gates dédie dans son livre «Le travail à la vitesse de la pensée» un chapitre entier à l’encouragement de l’erreur constructive (il ne faut pas non plus tolérer la médiocrité).

C’est ainsi que le légendaire patron de Microsoft explique, en racontant l’expérience du fameux tableur Excel, qu’ils n’ont réussi à détrôner le leader de l’époque (Lotus 1-2-3) qu’au prix de plusieurs erreurs, avant de trouver la formule gagnante.

Il est important que le dirigeant comprenne que l’erreur et la répétition font partie intégrante du processus d’accumulation du savoir nécessaire à l’irruption de la bonne idée.

3. Consommer les informations sans modération

L’entreprise doit être une fourmilière d’analyse des données pour tirer les leçons du passé et préparer l’avenir. Qu’il s’agisse des rapports de production, des enquêtes de satisfaction clients, des entretiens d’évaluation des collaborateurs, des conventions avec les distributeurs, des chiffres de vente ou encore de l’évolution des coûts de revient, un travail systématique de collecte, d’analyse et d’utilisation des données doit être sacralisé au sein de l’entreprise.

En effet, cet effort oriente mieux la Recherche et Développement et lui fournit les inputs nécessaires à ses travaux.

4. Élargir l’horizon

Le conformisme, le «faire comme tout le monde» on encore le «faire comme on a toujours fait» sont les fautes impardonnables que l’on doit éviter, à son corps défendant, quand on met en place une équipe et des processus d’innovation.

Il faut au contraire encourager les collaborateurs à explorer de nouvelles pistes, tolérer la folie de certains collaborateurs et embrasser même les idées qui dérangent et qui sortent l’organisation de sa «zone de confort».

5. Gérer l’incertitude et accepter le risque

Face aux histoires quasi romantiques de Google, Apple ou Facebook qui ont connu des succès mondiaux, des milliers d’entreprises n’ont pas vécu la même fortune et ont péri dans le silence et l’oubli. L’un des éléments déterminants est la capacité du promoteur de l’idée à gérer l’incertitude à des moments cruciaux de la vie de l’entreprise, à absorber le stress sans le diffuser dans le reste de l’équipe et à continuer à croire en son étoile quand tout le monde abandonne.

6. Ne jamais quitter le client du regard

Le leader doit toujours avoir l’œil sur la progression de l’innovation dans son entreprise (par des indicateurs précis de mesure), tout en ayant le souci du besoin du client final. Dans la mesure où l’innovation, pour une entreprise privée, doit aboutir à un produit ou un service pour lequel un client est prêt à payer un certain prix, il faut que le processus mis en place associe ce dernier aux phases clés de développement du produit et surtout tenir compte de son retour d’expérience pour effectuer les ajustements nécessaires aux prototypes, avant de lancement de la production à grande échelle.

7. L’organisation doit être apprenante

Si l’innovation ne se limite pas à la Recherche et Développement, cette composante reste, il n’en demeure pas moins, très importante. Aussi est-il nécessaire que les entreprises s’engageant dans des processus d’innovation soient de véritables centres de savoir.

Elles doivent, non seulement, développer du «knowledge management» en leur sein, mais elles doivent également être extraverties et nouer des partenariats avec des centres universitaires, financer des recherches dans leurs domaines d’intérêts, faire appel aux compétences des consultants externes et apprendre des expériences internationales.

Source : LE MATIN

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