Bien secouées par la crise du Covid-19, certaines marques de mode font preuve d’imagination pour relancer le shopping. Objectif ? Regagner la confiance des clients avec des outils venus tout droit du futur.
La crise du Covid-19 a mis le secteur de la mode en émoi. Les mesures de confinement ont mis à l’arrêt les usines de textiles, entraîné la fermeture des magasins, et profondément impacté les prochaines Fashion Week qui ont dû se réinventer pour maintenir une exposition aux marques de mode, souvent vitale pour la survie des plus jeunes labels. Les effets de la crise sanitaire pourraient aussi se faire ressentir du côté de la clientèle, moins disposée à dépenser.
Les magasins ont tous baissé leur rideau de fer, pourtant, Internet tourne à plein régime. La grande majorité des e-shops des marques de mode restent ouverts aux achats malgré les directives de confinement.
Pour la plupart, ils permettent d’acheter et d’être livré sans encombre. D’autres proposent l’achat en ligne, mais la commande ne sera livrée qu’à la levée de la quarantaine.
À ce jour, chaque transporteur a pris ses dispositions pour s’adapter aux mesures relatives au confinement. Les envois de la Poste au domicile sont toujours assurés. Les dépôts de colis en bureau de poste sont également opérationnels.
– ZARA, première à lancer sa boutique en ligne
Très coloré et dynamique, le site de vente en ligne de Zara est organisé autour de plusieurs fenêtres d’accès : Femme, Homme, Enfants, Shoes & Bags…. Pour la section Femme par exemple, plusieurs choix de vêtements, chaussures et accessoires sont disponibles.
Une fois le choix de l’article effectué, il est question de définir la taille. Toutes les tailles ne sont pas disponibles pour certains articles.
C’est seulement après avoir opté pour une taille qu’il sera possible de passer à la phase achat. Passer commande est donc déjà possible, et ce pour les deux modes de paiement : par carte bancaire et par cash à la livraison. « J’ai passé ma commande via l’application Zara, je l’ai reçue après 7 jours.
L’application m’a permis le suivi de mon colis jusqu’au jour de la livraison », déclare Houda, une jeune de 23 ans. La livraison standard à domicile coûte 59,9 dirhams. Elle est cependant gratuite pour les achats de plus de 590 dirhams. Les délais estimés pour l’ensemble des livraisons varient entre 3 et 6 jours ouvrables.
– Retour des achats sur Internet
Il n’est pas question d’encourir des risques pour effectuer des retours d’achats. C’est pourquoi les enseignes ont étendu les délais de retour de leurs commandes en ligne. Par exemple, de 30, il passe à 60 jours chez Mango, 30 jours après réouverture des boutiques chez Zara.
– Le retour du télé-achat
Au commerce télévisuel qui a perdu de sa superbe, les marques préfèrent la version Instagram (IGTV) ou en direct depuis leurs sites internet. Mais le principe reste le même : admirer, convoiter et acheter un article filmé.
Pendant la fermeture de ses magasins, la marque Tommy Hilfiger a usé de cette technique pour rester connectée à sa clientèle en animant en live une séance de shopping.
Le télé-achat en version digitale s’offre un volet interactif en donnant la possibilité aux clients connectés de choisir les tenues présentées, de poser des questions et d’acheter en un seul clic. Un système qui n’a de révolutionnaire que son aspect digital, mais qui pourrait bien se développer si la fréquentation des magasins reste en berne.
– La réalité virtuelle, la nouvelle cabine d’essayage
La réalité virtuelle peut s’avérer utile pour essayer des vêtements sans passer par la case cabine d’essayage.
Il lui faut alors s’adapter aux morphologies, reproduire le tombé d’un vêtement, retrouver l’aspect visuel d’une matière… Certaines enseignes comme Asos ont lancé des phases de tests en début d’année, en proposant cette technique d’essayage sur smartphone. Ici, un mannequin virtuel qui répond à la morphologie indiquée par le client essaye les vêtements sélectionnés.
La maison Chanel l’a aussi mis en place. Un coup de pouce 3D bienvenu à l’ère du post-confinement où les essayages en cabine sont soumis à des protocoles stricts de sécurité sanitaire (mise en quarantaine des vêtements ou encore passage à la vapeur pour éliminer les bactéries).
Source : L’OPINION
Rédigé par : Meryem EL BARHRASSI