-Par Said Youssi-
Meknès – Avec une bonne pluviométrie enregistrée au niveau de la préfecture de Meknès au cours des douze premiers jours du mois de mars (140 mm), les différents cultures évoluent de manière positive et les agricultures ne cachent pas leur satisfaction et leur joie quant au bon déroulement de l’actuelle saison agricole, pourtant aux débuts difficiles à cause de la rareté des pluies.
Sur son beau champ vert de plusieurs hectares, dont l’état s’est nettement amélioré grâce aux récentes précipitations, Samir Ouaoua, agriculteur de la commune Sidi Slimane Moul Lkifane, située à quelques encablures de la capitale ismaélienne, vaque à ses occupations en traitant la terre sous une pluie dense et fine, un don de ciel tant attendu au vu de ses nombreux bienfaits sur la végétation, l’animal mais aussi l’Homme.
Dans cette région, à vocation agricole par excellence, l’heure est à l’utilisation des engrais azotiques et la lutte contre les mauvaises herbes pour un meilleur rendement des cultures d’automne avec des perspectives prometteuses pour les cultures printanières qui sont encore à leur début.
Bien qu’elles soient tardives, les agriculteurs de Meknès espèrent renouer, après ces pluies, avec les bonnes saisons agricoles d’antan. Tous les ingrédients sont réunis pour annoncer une belle récolte: une bonne pluviométrie, un bon état végétal de l’ensemble des cultures notamment d’automne et arbres fruitiers et une nappe phréatique enrichie.
Pour M. Ouaoua, également président de la coopérative agricole “Amrourd”, les pluies de mars qui interviennent après les quelques précipitations, aussi légères soient-elles, enregistrées aux mois de novembre, décembre et de janvier, a eu un effet salvateur pour l’agriculture de la région.
“Nous avons lancé l’opération d’utilisation des engrais azotiques et la lutte contre les mauvais herbes. Nous remercions Dieu pour Sa générosité et nous espérons que la campagne agricole se termine dans les meilleures conditions”, a-t-il confié à la MAP.
Et d’ajouter que sa coopérative a bénéficié d’une assistance dans le domaine du semi Direct, qui a porté ses fruits avec des résultats nettement plus importants que la méthode conventionnelle.
Mohammed, également un agriculteur de la place, a indiqué que les récentes pluies ont complétement changé le visage de la région.
“Nous avons ensemencé la terre fin décembre dernier et vous pouvez constater par vos propres yeux le résultat magnifique aujourd’hui, le mois de ramadan a apporté son lot de baraka (bénédiction).Nous remercions Dieu pour Ses bienfaits”, s’est il réjoui.
Les agriculteurs sont très satisfaits surtout que l’ensemble des cultures d’automne y compris les céréales, sont dans un bon état grâce à ces précipitations.
Dans une déclaration à la MAP, le directeur préfectoral de l’agriculture, Mohammed Ijjou a indiqué que la pluviométrie cumulée au 12 mars courant avoisine les 340 mm, ajoutant que les récentes précipitations ont eu un effet salvateur sur l’agriculture au niveau de la préfecture de Meknès, après un début de saison difficile marquée par une rareté de la pluies.
Les cultures d’automne ont été les premières à bénéficier de ces précipitations avec un bon état d’évolution, a-t-il dit, mettant l’accent sur les efforts déployés par le ministère de l’agriculture dans ce cadre notamment en matière de distribution de semences sélectionnées et des engrais azotiques subventionnés, permettant aux agriculteurs de mener les travaux de préparation du terrain dans les délais.
M. Ijjou a mis l’accent aussi sur l’impact positif de ces pluies sur les cultures d’automne mais aussi sur le lancement des cultures printanières dont le tournesol qui fait la réputation de la région, ainsi que sur l’amélioration des niveaux de la nappe phréatique et sur l’état végétal des prairies au grand bonheur des éleveurs.
Selon des données de la direction préfectorale de l’agriculture de Meknès, l’assolement programmé pour cette saison porte sur les céréales avec 62.230 hectares réalisés à 100% dont plus de 42.000 ha de céréales communes semis conventionnel, 18.900 de céréales semi Direct et 1.100 ha de céréales semences semis conventionnel.
Il s’agit aussi des cultures légumineuses avec 10.140 ha, les cultures fourragères (12.630 ha) et les cultures oléagineuses (3.860 ha).
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