Marrakech – Les participants à une table ronde organisée, dimanche à Marrakech, dans le cadre de la 3ème édition du Festival du livre africain de Marrakech (FLAM), ont souligné que le récit contraire est une voix de résistance et de liberté, capable de déconstruire les normes dominantes et de donner la parole aux voix marginalisées.
Lors d’une table ronde sur le thème “Le devoir du récit contraire”, les participants ont affirmé que ce récit est une voix de résistance, de survie et de liberté, capable de déconstruire les idées dominantes, d’affirmer des identités marginalisées tout en stimulant la réflexion à travers la provocation et l’équilibre narratif.
L’écrivaine Mhani Alaoui a souligné, à cet égard, que le récit contraire est un récit de résistance, notant que la littérature a le devoir d’interroger, de contester et de dénoncer les injustices. À travers les mots, les écrivains peuvent déconstruire les discours dominants et donner la parole à ceux qui sont souvent réduits au silence, a-t-elle fait observer.
Elle a également relevé que les mots sont un espace de liberté, affirmant qu’”écrire, c’est résister”. La littérature devient ainsi un moyen d’éveiller les consciences et de poser des questions essentielles, a poursuivi l’écrivaine.
Pour sa part, la journaliste française, Rokhaya Diallo, a soutenu que la question du récit contraire est aussi une question de survie, notant que le récit dominant impose une norme qui marginalise certaines voix, tandis que le récit contraire permet de briser ces cadres et de redonner visibilité aux histoires effacées.
“Le récit contraire nous permet d’être pleinement qui nous sommes”, a-t-elle dit, indiquant qu’il s’agit d’un acte d’affirmation de soi, un espace de liberté où l’on peut résister aux oppressions, déconstruire les stéréotypes et revendiquer son identité en dehors des normes imposées.
De son côté, la romancière Jennifer Richard a relevé que le récit contraire ne peut pas être dans la revendication en permanence. “Il est important de trouver un équilibre pour qu’il ne se limite pas à un simple discours de contestation”, mais qu’il puisse aussi explorer d’autres dimensions narratives et émotionnelles, a-t-elle fait remarquer.
Elle a également souligné que “le récit contraire peut être provocateur et ceci peut faire du bien au lecteur”, affirmant que la provocation n’est pas seulement un moyen de choquer, mais aussi de stimuler la réflexion, de questionner les certitudes et d’apporter une forme de liberté intellectuelle.
Devenu un rendez-vous culturel incontournable, la 3ème édition du FLAM vise à contribuer au rayonnement culturel et artistique de l’Afrique, tout en mettant en lumière la richesse de ses littératures et de ses arts.
Le festival consacre également un programme spécial pour les jeunes, avec à la clé des ateliers d’écriture, des stages et des rencontres littéraires dans les écoles et universités partenaires, afin de promouvoir la lecture et l’écriture auprès des jeunes générations.
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