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vendredi, janvier 31, 2025

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La gouvernance humanisée des frontières passe nécessairement par la concertation des efforts régionaux et internationaux (panélistes)

Rabat  – La promotion d’une gouvernance humanisée des frontières passe nécessairement par la concertation des efforts régionaux et internationaux, ont estimé jeudi à Rabat les participants à une table ronde organisée par l’Observatoire national de la migration sous le thème “Gestion humanisée des frontières : de la gestion des vulnérabilités à l’impulsion des opportunités”.

Les panélistes ont relevé que la promotion d’une gouvernance humanisée des frontières, qui tienne compte de la souveraineté nationale et du droit international, est à même d’assurer la préservation de l’intégrité des frontières et, par extension, la sécurité nationale.

Pour la cheffe de Mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Maroc, Laura Palatini, la gestion humanisée des frontières vise à renforcer la préparation des États aux changements soudains au niveau de la mobilité transfrontalière et à les aider à s’adapter aux nouvelles exigences.

Après avoir présenté un aperçu sur les tendances migratoires sur les routes atlantique et de la Méditerranée Occidentale, Mme Palatini a relevé que la gestion humanisée des frontières aide les États à élaborer des politiques, des initiatives et des interventions axées sur les droits en matière de gestion des frontières, afin d’assurer la sécurité des populations vulnérables.

Selon la responsable onusienne, l’approche de gestion humanisée des frontières a pour objectifs d’aborder les risques et les vulnérabilités, cartographier et visualiser les flux et les profils et renforcer la gestion des frontières et la sécurité territoriale.

Pour sa part, la représentante de la Commission nationale de coordination des mesures de lutte contre la traite des êtres humains et de prévention, Amina Dardouri, s’est penchée sur le mécanisme de référencement pour la protection des victimes vulnérables de la traite des êtres humains, soulignant qu’il s’inscrit dans le cadre de la consolidation des acquis du Royaume en matière de protection des victimes de la traite des êtres humains.

Ce mécanisme, a-t-elle ajouté, intervient également dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs stratégiques contenus dans le Plan national de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains 2023-2030.

Par ailleurs, Mme Dardouri a fait observer que le Maroc dispose de Centres modèles d’accueil des victimes de traite des êtres humains, notamment à Tanger et à Fès, avec une capacité de 35 lits par centre, relevant que ces structures ont pour objectif d’apporter un soutien psychologique, médical et juridique aux victimes. Il s’agit aussi d’orienter les victimes de traite des êtres humains, de faciliter leur intégration au sein de la société, ou encore d’assurer leur retour volontaire dans leur pays d’origine, a-t-elle souligné.

Le directeur de la protection des droits de l’Homme et monitoring au Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Abderrafie Hamdi, a mis en avant la corrélation entre la migration et la préservation des droits des migrants, conformément aux législations en vigueur.

Dans une présentation intitulée “les droits fondamentaux des migrants aux frontières internationales”, M. Hamdi a indiqué que le Royaume a adopté une nouvelle politique migratoire basée sur une approche humaniste, cohérente et globale, qui respecte les dispositions du droit international et de la coopération multilatérale.

Cette politique s’est concrétisée en 2014 et 2016 par deux opérations de régularisation des étrangers en situation irrégulière au Maroc, afin d’assurer une meilleure intégration des migrants et une meilleure gestion des flux migratoires dans le cadre d’une approche humaniste, a-t-il rappelé, tout en saluant la mise en place de la Stratégie nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA) et le processus de réformes juridiques en matière d’immigration, d’asile et de traite des êtres humains.

Quant au Mohamed Wahab, représentant de l’Observatoire national de la migration, il a noté que l’humanisation des frontières nécessite une concertation des efforts régionaux et internationaux afin de remédier aux entraves à l’intégration effective de cette humanisation.

Dans sa présentation intitulée “Les enjeux des frontières : rôle des populations frontalières dans la protection des migrants”, M. Wahab a indiqué que les frontières sont un espace partagé où aucun pays ne peut relever individuellement le défi de l’humanisation des frontières, mettant en avant l’importance d’une gestion commune des frontières entre pays frontaliers.

Prennent part à cette table ronde un parterre d’experts et de responsables de plusieurs départements et organismes concernés par la question migratoire et la gestion des frontières, ainsi que des représentants d’organisations internationales et de missions diplomatiques.

Elle est marquée par des panels thématiques portant notamment sur le modèle marocain de la gestion humanisée des frontières, la protection des victimes vulnérables de la traite des êtres humains et des migrants aux frontières, le rôle de la société civile, et l’intelligence artificielle au service de la gestion des frontières.

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