Rabat – L’exposition “CoBrA: un serpent à multiples têtes” s’est clôturée, mercredi, au musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat, en présence de plusieurs personnalités culturelles et diplomatiques.
Cette exposition, organisée par la Fondation nationale des musées (FNM) et le Musée Cobra (Pays-Bas), met en lumière l’héritage d’un groupe d’artistes issus du mouvement “CoBrA”, fondé en 1948 à Paris, par des peintres en provenance de Copenhague, de Bruxelles ou d’Amsterdam (ndlr: les initiales des trois villes qui forment le nom du mouvement), proposant plus de 100 œuvres, dont des peintures, sculptures, gravures, dessins et photographies.
S’exprimant à cette occasion, le Président de la FNM, Mehdi Qotbi, s’est réjoui que les musées marocains mettent en avant des artistes du Maroc et d’ailleurs, exprimant sa fierté de voir exposer les réalisations des artistes “CoBrA” aux côtés de celles de Chaïbia Talal, qui entretenait des liens solides avec les membres de ce mouvement.
Le Maroc, sous la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a réalisé un pas de géant dans tous les domaines, y compris celui des musées, a relevé M. Qotbi, notant que l’exposition “CoBrA: un serpent à multiples têtes” témoigne de l’amitié profonde qui lie les pays du Benelux et le Royaume du Maroc.
De son côté, l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Maroc, Dirk Jan Nieuwenhuis, a rappelé que cette exposition artistique a vu le jour grâce à la coopération culturelle entre son pays et le Royaume du Maroc, saluant par la même occasion le dévouement et la contribution des parties prenantes danoises et belges dans la réussite de cet événement artistique, qui symbolise “la collaboration, le respect mutuel et les échanges culturels”.
Pour sa part, l’ambassadrice du Royaume du Danemark au Maroc, Berit Basse, a expliqué que le mouvement transnational “CoBrA”, fondé par des artistes visionnaires de Danemark, de Belgique et des Pays-Bas, a marqué un tournant dans l’histoire de l’art moderne, avec sa “démarche audacieuse” et son “esprit de liberté créative”, assurant que ce mouvement a marqué de son empreinte l’Afrique du Nord en général et le Maroc en particulier avec l’artiste iconique, Chaïbia Talal.
Quant à l’ambassadeur de Belgique au Maroc, Gilles Heyvaert, il a précisé que les arts et la culture sont des moyens majeurs pour renforcer la compréhension et le respect mutuel, qualifiant d’ancienne et de dynamique l’interaction entre les pays contribuant à cette exposition.
Outre ces interventions, l’experte belge, Catherine De Braekeleer, a donné des explications détaillées sur cette exposition lors d’une visite guidée, durant laquelle elle a mis en avant notamment l’approche artistique du peintre Pierre Alechinsky, co-fondateur du mouvement.
Clôturée par un récital de poésie interprété par huit artistes influencés par les œuvres “CoBrA”, cette exposition a été une occasion idoine pour rappeler l’importance de la coopération culturelle dans le domaine muséal.
Le parcours de cette exposition, réparti en plusieurs sections, a permis au public de découvrir l’évolution de cette aventure artistique unique. L’exposition a permis au public de faire une immersion dans l’univers des figures emblématiques du mouvement tels que Asger Jorn, Christian Dotremont, Constant, Pierre Alechinsky, Karel Appel et Corneille.
“CoBrA: un serpent à multiples têtes” souligne également la pluralité des artistes “CoBrA” et leurs origines, avec un groupe coloré et innovant, offrant aussi une présentation de la richesse, de la complexité et de l’évolution du mouvement depuis ses débuts jusqu’à nos jours.
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